ETRE ET CHOISIR
J’ai eu dernièrement mon évaluation annuelle de travail, moment qui me fait toujours angoisser, même si ça ne se passe jamais réellement mal. Entre autres choses, on a souligné mon manque de motivation et d’investissement dans mon boulot. C’est la vérité je fais ce qu’on me demande, pas plus, pas moins, je préfère de loin aller faire un tour sur les blogs des copines, ou rechercher une énième information sur ma lubie du moment. Mais je me voyais mal dire que « travailler plus, ça me laissait moins de temps pour bloguer » (vu qu’on ne m’a rien reproché sur le temps que je passe sur le net, je n’allais pas me jeter la 1ère pierre). Alors comme une gentille employée modèle j’ai promis de faire un effort, et j’ai même répondu par l’affirmative à la proposition de prendre plus de travail en charge. On ne m’a forcé à rien, on était même plutôt compréhensif et prêt à accepter que je décline cette option de carrière pour d’autres impératifs de vie.
La vérité c’est que je suis en pleine phase de questionnement. J’ai envie d’autre chose, mais pas de changer de boulot nécessairement. J’aimerais changer de vie, mais je ne sais pas pour quelle vie.
En même temps si j’ai accepté d’avoir plus de responsabilités, c’est aussi parce que j’en ai un peu envie. Je n’ai pas envie de laisser ma place à d’autres, de devenir une énième roue du carrosse. J’ai encore et toujours l’envie de briller, de réussir, de progresser. Pourtant je me demande si j’en suis encore capable. Je me sens débordée, fatiguée, usée. Si je suis honnête je dois reconnaître qu’avoir des enfants ne me comble pas de joie. Je les aime mes loulous, mais le plus souvent ils me sortent par les yeux. J’ai parfois l’impression de m’être trompée de destin, moi qui ne rêvait que de me marier et d’avoir des enfants. J’ai perdu des libertés mais sans en découvrir d’autres.
Peut-être que ce n’est qu’un passage à vide, et que demain le soleil brillera encore.
Peut-être que c’est plus que cela, et qu’il va falloir quelques ajustements pour retrouver l’équilibre.
Peut-être que je ne suis qu’une chieuse qui n’est jamais contente.
Etre ce que l’on veut, ce n’est pas facile finalement. (surtout savoir ce que l'on veut être)