6e billet...LIVRE/FILM encore

Mystic River d’après le roman de Dennis Lehane

J’ai d’abord vu le film de Clint Eastwood. Poignant, passionnant, si bien filmé et joué, tellement bien que j’ai voulu lire le livre. En plus comme mon chéri s’était acheté le roman, je n’avais pas bien loin à aller chercher !

Cela a été tellement facile de faire coller les acteurs du film aux personnages du roman. Le casting était parfait. Sean Penn est un Jimmy sans remords ni regret, et même si la description physique est légèrement différente dans le livre, il s’impose totalement dans ce role de caid pas tout à fait repenti.

Kevin Bacon/Sean est le flic glacial qui cache l’homme aux fêlures intérieures.

Tim Robbins est le petit Dave fragile et blessé, emprisonné  dans un corps d’adulte, dont on suit doucement les tourments intérieurs.

Alors comme souvent, l’évolution psychologique des personnages est plus complète dans le roman. On comprend mieux le personnage de Sean, celui qui est à l’origine de l’histoire. Il prend d’ailleurs une place bien plus importante dans le roman que dans le film.

Dave apparaît aussi plus fragile dans le roman.

Dans le film ils se font un peu éclipser par Sean Penn, qui dévore l’écran de sa présence.

J’ai découvert que Clint Eastwood a le sens du détail lorsqu’il adapte un roman au cinéma. Le genre de petit détail insignifiant comme la veste en cuir que porte Sean Penn dans la scène qui se passe dans un pub au bord de la mystic river. Dennis Lehanne décrit la tenue de Jimmy à  travers les yeux de Dave, et c’est exactement dans ces vêtements qu’apparaît Sean Penn. J’adore cette petite maniaquerie.

Clint Eastwood a aussi bien retraduit l’ambiance du quartier, quasiment un village de New York. Il y a dans le film tout comme dans le roman, la volonté de montrer que la vie continue malgré tout, et aussi de montrer un mode de vie, un peu comme l’étude d’un microcosme.

Je ne peux pas dire si je préfère le roman ou le film, parce qu’ils sont indissociables dans mon imagination. Avoir lu le roman, c’est un peu comme avoir découvert des bonus de dvd, avec scènes cachées et commentaires.

Pour finir j’ai aussi beaucoup aimé le roman, parce que j’y ai trouvé quelques vérités. Vous savez le genre d’impressions ou d’idées que l’on n’arrive pas à définir soi-même, et qui tout à coup lorsque vous la lisez, vous fait dire « mais oui, c’est tout à fait ce que je pense ! ». Si j’ai un peu de temps ce week-end, je les recopierais.